Que ne découvre-t-on pas dans un palais présidentiel ? Le gouvernement avait déjà annoncé, le 10 mars, la saisie de près de deux kilogrammes de stupéfiants (sans doute du haschich) dans le bureau privé de Zine el-Abidine Ben Ali au palais de Carthage. Cette fois, ce sont des pièces archéologiques, des bijoux, de l’argent et de la drogue – encore mais en quantité infime -, qui y ont été découverts, selon la Commission nationale tunisienne d’investigation sur la corruption et la malversation (CICM).
La découverte a été faite le « samedi 7 mai au cours d’une mission de travail », indique la CICM, qui souligne « la valeur importante » des pièces archéologiques saisies. Elle précise que les bijoux découverts « étaient consignés dans 169 enveloppes » et que « la somme de 11 060 livres sterling » en liquide a également été saisie.
Pincée de stupéfiants
En outre, ajoute la CICM, des « substances probablement des stupéfiants (40,97 grammes et 0,54 gramme), en plus d’une mitrailleuse semi-automatique de fabrication américaine, munie de 50 cartouches de calibre 9 mm et d’une somme de 60 dinars tunisiens » ont également été découvertes.
La CICM précise enfin que « les opérations d’inspection, de saisie et de dépôt, ont été effectuées en présence de membres de la sécurité de la présidence, de représentants du ministère de la Culture, de la trésorerie générale de la République Tunisienne, de la brigade de lutte contre les stupéfiants et d’experts en joaillerie ».
La saisie de samedi dernier paraît donc au final moins importante que celle du 22 février, où la CICM avait déclaré avoir trouvé, entre autres, la somme de 27 millions de dollars en liquide dans un palais de Ben Ali à Sidi Bou Said, dans la banlieue chic au nord de Tunis. (avec AFP)