5 à 20 ans de prison. C’est la peine encourue dans un premier temps par le président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Ali, dont le procès doit démarrer le 20 juin, ont indiqué les autorités mardi. Devant le tribunal de Grande instance de Tunis, l’ex-dictateur sera jugé par contumace pour deux affaires la semaine prochaine.
La découverte par les enquêteurs de devises et de bijoux dans le palais de Sidi Bou Said a entraîné un premier chef d’accusation contre Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi : ils seront, dans cette affaire, jugés pour accaparement de fonds publics de vol de biens.
93 autres chefs d’accusation
Seul, Ben Ali devra d’autre part répondre d’autres chefs d’accusation : détention de stupéfiants à l’usage de consommation, détention d’armes et de munitions, exploitation d’un local en vue de stockage et usage de stupéfiants et non déclaration de possession de pièces archéologiques.
Mais ces deux dossiers restent mineurs, comparés aux 93 autres chefs d’accusation portés sur Ben Ali et son entourage. La torture ou encore l’homicide volontaire pourraient lui valoir la peine capitale.
Pour l’instant réfugié en Arabie saoudite, l’ex-président sera jugé en son absence par les tribunaux civils et militaires, les autorités saoudiennes refusant toujours de remettre l’ex-président à la Tunisie. (Avec AFP)