Dans un communiqué, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que son conseil d’administration avait désigné Christine Lagarde, « par consensus », comme directrice pour un mandat de cinq ans à compter du 5 juillet. La Française, âgée de 55 ans, s’est imposée face à son unique rival, le Mexicain Augustin Carstens.
C’est sur compte Twitter que la ministre de l’Économie et des Finances s’est d’abord exprimée pour témoigner de sa joie à l’annonce de sa nomination : « Chers Amis, c’est un honneur et une joie de vous annoncer que le conseil d’administration du FMI vient de me désigner Directrice générale ! »
Réactions internationales
Les réactions à la nouvelle ne se sont pas fait attendre. Dans un communiqué, l’Élysée parle de « victoire pour la France » en précisant que « la présidence française se réjouit qu’une femme accède à cette importante responsabilité internationale ».
En Europe les réactions sont unanimes. Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances qualifie le choix du FMI d’ « excellent », Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, évoque sa « hâte de collaborer étroitement avec elle et avec le FMI sous sa direction », tandis que José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, parle de choix de « l’expertise, de l’expérience et du talent ».
Satisfaction à Abidjan
Dès mardi, Augustin Carstens, le candidat malheureux avait félicité Christine Lagarde et mercredi, l’ambassade du Mexique en France a également réagi sur Twitter : « Le parcours professionnel de Mme Lagarde et sa capacité reconnue de leadership constituent une base solide pour diriger le FMI. »
Même si l’Union africaine avait émis le souhait de voir un Africain à la tête du FMI, la candidate française avait le soutien du continent. Interrogé par RFI mercredi, Charles Diby Koffi, ministre des Finances de Côte d’Ivoire, a rappelé que Mme Lagarde avait été « la première des ministres » à demander que le produit de la vente de l’or du FMI soit investi « dans la résolution des problèmes de pauvreté en Côte d’Ivoire ». Selon le Diby Koffi, « on ne peut pas faire meilleur choix ».
Des critiques se font néanmoins entendre, à l’instar de l’ONG Oxfam, l’organisation de lutte contre la pauvreté, qui dénonce « un simulacre de processus de nomination ». (Avec AFP).