Va-t-on vers une nouvelle provocation du président sénégalais Abdoulaye Wade ? En tout cas, celui-ci ne semble pas près de vouloir apaiser ses opposants, dont il n’hésite pas à prendre au mot les slogans – en toute mauvaise foi.
Ils « veulent que je parte tout de suite pour prendre le pouvoir (…) comme ils sont pressés, la Constitution me donne la possibilité de faire une élection anticipée », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des chefs de village à Dakar, après avoir déjà proposé cette éventualité dans un discours, le 14 juillet.
« S’ils veulent le pouvoir et sont sûrs de leur majorité, qu’on organise cette élection, ils n’auront même pas 10 à 15% des suffrages », a-t-il affirmé. Mais l’opposition a déjà rejeté l’idée d’une anticipation du scrutin.
Retrait de la candidature de Wade
La coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile regroupés dans le Mouvement du 23 juin, ainsi nommé en référence à la date des émeutes anti-Wade qui ont récemment secoué Dakar, exige en fait le retrait de la candidature du président sortant à la prochaine présidentielle.
Âgé de 85 ans, Wade a été élu une première fois au Sénégal en 2000 pour sept ans, puis réélu en 2007 pour un mandat de cinq ans. L’opposition affirme que sa candidature pour un troisième mandat serait anticonstitutionnelle. (avec AFP)