La perspective de la dette tunisienne restait jusqu’à maintenant "stable". Mais le changement est dû aux risques croissants que représente, selon l’agence, la transition politique du pays.
La dette tunisienne reste notée à son niveau actuel de BBB- (qualité moyenne inférieure), un niveau supérieur d’un cran seulement aux investissements jugés spéculatifs. Mais la décision de l’agence signifie surtout que cette notation pourrait être abaissée d’ici deux ans.
Le 16 mars, deux mois après la chute du président Ben Ali, Standard & Poor’s (S&P) avait déjà abaissé la note de la Tunisie d’un cran.
En attente d’un "gouvernement légitime"
Pour l’agence de notation, le pays est en proie à plusieurs risques qui pourraient persister au moins jusqu’à l’élection de l’Assemblée constituante, prévue le 23 octobre. Parmi ces risques figurent des incertitudes à moyen terme sur la politique budgétaire ou sur l’impact négatif sur la croissance de l’affaiblissement du système bancaire. S&P avertit également que la croissance du pays dépend largement d’une reprise du tourisme et des investissements directs étrangers.
Sur une note plus optimiste, S&P estime toutefois qu’un gouvernement légitime est capable de rapidement définir et mettre en place des mesures politiques qui améliorent l’économie tunisienne.