RDC : investi par l’UNC pour la présidentielle, Kamerhe plaide pour une opposition unie

L’investiture officielle de Vital Kamerhe par son parti pour la présidentielle de novembre en RDC a été pour lui l’occasion d’expliquer sa stratégie pour une candidature unique de l’opposition. Et d’affirmer son opposition à un découplage des scrutins présidentiel et législatifs par la Ceni.

Vital Kamerhe, leader de « l’Union pour la nation congolaise » (UNC), le 4 février 2011 à Bruxelles. © AFP

Vital Kamerhe, leader de « l’Union pour la nation congolaise » (UNC), le 4 février 2011 à Bruxelles. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 1 août 2011 Lecture : 2 minutes.

Sans surprise, Vital Kalmerhe a été investi dimanche soir par l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti qu’il a fondé en juin 2010, comme candidat à l’élection présidentielle du 28 novembre prochain. Mais l’ancien président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a profité du congrès de sa formation politique pour réaffirmer son soutien à un regroupement de l’opposition congolaise pour battre le président sortant Joseph Kabila.

« Sans condition, je marque mon accord de principe à la nécessité de cette candidature commune », a déclaré le jeune leader de 51 ans. « Cela est non seulement possible mais il en va aussi de la crédibilité de l’opposition pour représenter une alternative efficace au pouvoir actuel », a-t-il ajouté.

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Sachant que son parti n’est pas en mesure d’imposer son leadership aux poids lourds de l’opposition, Kamerhe propose qu’un consensus soit recherché au moyen d’« un grand forum de l’opposition ». Une solution qui pourrait avoir l’avantage de lui être favorable en créant une dynamique dépassant les clivages partisans.

Appel au "compromis politique"

« Le rassemblement de l’opposition ne doit pas être imposé ni par une seule personne, ni par un parti, ni par une association des partis fut-elle déterminante », souligne Kamerhe, qui appelle au « compromis politique » par des négociations qui devraient, selon lui, être axées « prioritairement » sur « les stratégies à mettre en place pour doter le pays des élections libres et transparentes et sur le programme commun de gouvernement ».

Enfin, Kamerhe s’est dit opposé à un possible découplage des scrutins présidentiel et législatif par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dont le président, Daniel Mulunda Ngoy, avait évoqué vendredi cette éventualité. « Je voudrais rappeler au Président de la Ceni que le pouvoir de découpler les élections revient au seul Parlement », a déclaré le président de l’UNC.

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« Si les élus du peuple décident de ne pas me donner l’annexe (à la loi électorale fixant la répartition des sièges pour les législatives) avant le 10 du mois (d’août) prochain, j’annonce un nouveau calendrier, celui du découplage », avait expliqué Mulunda. Selon le calendrier de la Ceni, l’inscription des candidats à la présidentielle et aux législatives doit se dérouler du 4 août au 6 septembre. (avec AFP)

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