Politique

Libye : ultimatum pour les derniers fiefs de Kadhafi

Le Conseil national de transition libyen a imposé un ultimatum aux derniers pro-Kadhafi. Si d’ici samedi, les loyalistes refusent toujours de se rendre, la rébellion aura recours à des « opérations militaires », notamment autour de la ville de Syrte.

Mis à jour le 30 août 2011 à 15:33

Le chef du CNT libyen, Moustafa Abdel Jalil, le 27 août 2011 à Benghazi. © AFP

Les derniers pro-Kadhafi ont jusqu’à samedi pour se rendre. Dans le cas contraire, ils s’exposeront à une intervention militaire musclée de la part de la rébellion, a annoncé Moustapha Abdeljalil, le chef du Conseil national de transition (CNT) libyen, lors d’une conférence de presse à Benghazi.

Pour le moment, des négociations sont en cours avec les dignitaires des derniers bastions aux mains des loyalistes, et notamment Syrte, afin d’obtenir leur reddition sans combat. « Cette fenêtre d’opportunité expirera à la fin (vendredi en Libye) de l’Aïd el-Fitr. A partir de samedi, si une issue pacifique n’est toujours pas en vue sur le terrain, nous pourrons faire la différence militairement ».

Plus particulièrement visées par ce recours à la force, la ville de Syrte, fief du « Guide libyen », située à plus de 300 km à l’est de Tripoli, mais également la localité de Bani Walid, au sud-est de Tripoli ainsi que certains points de la région du Sud.

Tentatives de négociations, sans succès

Autour de la ville côtière de Syrte, les rebelles progressent. Lundi soir, les insurgés ont avancé d’une vingtaine de kilomètres par l’est et continuent de recevoir des renforts humains. Mardi matin la situation était calme sur le front est de Syrte.

Malgré leur espoir de parvenir à une solution pacifique, les rebelles se préparent donc à « des opérations militaires », selon les propos du chef de l’organe politique de la rébellion.

Depuis quelques jours, le CNT a déclaré avoir entamé des négociations avec les chefs de tribus, afin d’entrer de manière pacifique dans la région natale du colonel Kadhafi. Les discussions n’ont, pour le moment, pas abouti.

(Avec AFP)