RDC : les parents pauvres de la campagne électorale pour les législatives

Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale en RDC, les candidats à la députation multiplient les affichettes et les banderoles en espérant toucher l’électorat. Le tout dans un joyeux désordre, comme à Kinshasa.

À Kinshasa, les banderoles électorales se chevauchent les unes les autres. © D.R.

À Kinshasa, les banderoles électorales se chevauchent les unes les autres. © D.R.

Publié le 21 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Présidentielle et législatives 2011 en RDC
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Présidentielle et législatives 2011 en RDC

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Toute la gamme de support électoral y passe : du grand poster – cas le moins fréquent – au calicot ou à la banderole – la norme -, en passant par la simple vignette-photo… À l’exception des têtes d’affiche de partis ou d’hommes d’affaires qui disposent de moyens conséquents, la plupart des candidats à la députation nationale en RDC financent leur campagne par leurs propres moyens, le plus souvent avec un budget dérisoire.

Le droit d’affichage n’est pas payant pendant la campagne, sauf pour les édifices publics. Mais il faut de toute façon payer l’impression du support – 130 dollars environ pour un poster de 2 mètres sur 3, sans compter l’encadrement en bois, quelque 40 dollars supplémentaires. Un montant qui grimpe quand on fait appel aux services d’une agence de publicité propriétaire d’espaces d’affichages.

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Faute de budget, la plupart des candidats ont recours à la simple banderole en tissu, sur laquelle sont imprimées quelques informations, souvent sans photo. Leurs affichettes indiquent toujours le nom et le numéro d’ordre du candidat, ainsi que le nom de la circonscription ils se présentent. Rarement le nom de leur parti – sauf quand il s’agit de celui de l’Union pour la démocratie et le progrès social d’Etienne Tshisekedi.

"Votez ya propre"

Des slogans sont fréquemment imprimés sur les supports, généralement en français. On y lit de tout : « le défenseur des commerçants », « d’abord les intérêts des Congolais », « contre l’impunité et la malgestion », « votez ya propre », «  la force du changement », « un Congo prospère c’est encore possible », « pour un Congo avec plus de justice »…

Ils sont plus de 4000 candidats à se présenter à la députation nationale, pour seulement 50 sièges répartis sur 4 circonscriptions. D’où un combat de chaque instant pour être visible.

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Les calicots et affichettes encombrent l’espace public. Placardés les uns à côté des autres sur les murs, collés sur des voitures, suspendus à des fils électriques ou hissés sur des piquets, voire grimpant le long des antennes de télécommunication… Ils sont partout et se chevauchent gaiement. Dans un désordre tel… qu’il est impossible d’identifier la plupart des candidats.

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