Du jeudi 26 janvier au lundi 30 janvier, le Conseil constitutionnel doit recevoir les candidatures à l’élection présidentielle sénégalaise du 26 février et décider de leur validité. Parmi ces candidatures, celle du président Wade est vivement contestée par l’opposition.
Dans ce contexte tendu, craignant des violences, le ministère de l’Intérieur a émis un arrêté électoral interdisant les manifestations. « Nous ne souhaitons pas de pression à l’endroit des membres du Conseil constitutionnel et de tous ceux qui doivent participer à la prise de décision », a déclaré mardi ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, également un des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir).
"Coup d’État constitutionnel"
Un arrêté que conteste l’opposition et dont les principaux leaders ont dénoncé l’« illégalité », appelant « le peuple sénégalais à une résistance active ». « L’arrêté du ministre interdisant les manifestations est nul et non avenu et de nul effet », selon ces dirigeants rassemblés au sein du Mouvement du 23 juin (M23) qui regroupe partis politiques et organisations de la société civile.
Le M23 a réaffirmé son « rejet de la candidature » du président Abdoulaye Wade, et sa « détermination à s’opposer à toute forfaiture et à tout coup d’État constitutionnel », se disant « prêts à poursuivre le combat jusqu’à son terme ». « Si le Conseil valide la candidature de Wade, ce sera un coup d’État constitutionnel », avait également affirmé Cheikh Tidiane Gadio dimanche lors de la « Foire aux problèmes » organisée par l’opposition. L’ex-ministre des Affaires étrangères de M. Wade devenu opposant, est lui aussi candidat à la présidentielle.
Les candidats à la présidentielle ont jusqu’à jeudi soir pour déposer leur candidature au Conseil constitutionnel, qui doit publier vendredi la liste de celles qui ont été retenues. Le scrutin du 26 février sera observé par une délégation de 90 observateurs de l’Union européenne (UE) déjà arrivés au Sénégal.
(Avec AFP)