Elle n’aura pas vécu bien longtemps. Un an tout juste. La circulaire dite Guéant, qui visait à restreindre l’accès au travail en France pour les étudiants étrangers diplômés, a été abrogée par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, jeudi 31 mai.
Cette décision fait suite à une concertation avec les présidents d’université, les responsables des grandes écoles ainsi qu’avec les associations mobilisées contre l’ancien texte. Objectif de ces discussions : dessiner les contours d’une nouvelle circulaire « qui abroge ce qu’on a appelé la circulaire Guéant et qui permette aux étudiants étrangers – c’est une chance pour eux et c’est aussi une chance pour notre pays – de ne plus être dans cette insécurité à quelques mois de la rentrée universitaire », expliquait Manuel Valls jeudi matin.
Promesse tenue
Le texte de remplacement, en cours d’écriture, devrait être publié dans les prochains jours et reprendre les « points positifs » contenus dans les circulaires abrogées, expliquait, mercredi 30 mai, le président de l’organisation étudiante Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Philippe Loup. Devraient notamment être conservées l’interdiction d’expulser des étudiants dont le titre de séjour provisoire a expiré ainsi que la réduction des délais d’instruction des dossiers par les préfectures.
L’abrogation de la circulaire Guéant était une des promesses de campagne de François Hollande. Elle avait également été l’un des premiers points abordés par le nouveau ministre de l’Intérieur après la passation de pouvoir avec son prédécesseur, auteur du texte en question.