Pour le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), il ne fait aucun doute que le gouvernement d’Alassane Ouattara est le commanditaire des attaques visant son siège et un groupe de presse proche du FPI, samedi 18 août.
Lors d’une conférence de presse, mercredi 22 août, le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, a accusé le régime de « dérives totalitaires » et de « mesures de représailles » contre son parti, rendant le gouvernement « responsable de la disparition » de deux membres de la jeunesse du FPI. Il a également appelé le gouvernement à « arrêter la vague de violences » actuelles « en ouvrant des discussions franches » avec l’opposition.
Laurent Akoun exige également « la libération immédiate et sans condition » de l’ex-ministre Alphonse Douati, secrétaire général adjoint du parti, arrêté samedi, inculpé d’« atteinte à la sûreté de l’État » et écroué mardi à Abidjan, ainsi que la libération de ses militants « enlevés », a-t-il lancé.
Dégâts matériels
Samedi matin, le siège du FPI a été attaqué par des inconnus armés, qui ont blessé légèrement trois personnes et causé des dégâts matériels. Dans la nuit qui a suivi, les locaux du groupe de presse Cyclone (pro-Gbagbo) ont été vandalisés et partiellement incendiés.
Après l’assaut de son QG, le FPI avait accusé des « pro-Ouattara ». Le parti du président Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), avait condamné les violences et démenti toute implication de ses partisans.
(Avec AFP)