Pour Moncef Marzouki, « il y a un problème sécuritaire qui menace toute la région du Maghreb arabe. (…) On dirait que le centre pour une partie des jihadistes – entre guillemets le mouvement terroriste – se déplace maintenant d’Afghanistan et du Pakistan vers la région du Maghreb arabe et le grand danger est à nos portes », a déclaré le président tunisien, mardi 2 octobre, depuis New York, au journal saoudien Al-Hayat, basé à Londres.
La menace est concrète en Tunisie, où « le nombre des [salafistes jihadistes, NDLR] actifs qui représentent un danger est estimé selon la police à 3 000. Ils sont tous connus et repérés », a assuré Moncef Marzouki.
L’épine Abou Iyadh
Le président tunisien s’est également étonné que Seif Allah Ibn Hussein, alias Abou Iyadh, recherché pour avoir appelé à prendre d’assaut l’ambassade et l’école américaines le 14 septembre, soit toujours en liberté. « Je demande pourquoi Abou Iyadh n’a pas été arrêté jusqu’à présent », a-t-il dit.
Critiqué pendant des mois pour sa complaisance présumée à l’égard de la mouvance jihadiste, le gouvernement tunisien a promis, après l’attaque de l’ambassade américaine, de sévir contre ces groupuscules . « Ces gens-là représentent un danger non seulement pour Ennahdha mais aussi pour les libertés publiques dans le pays et pour sa sécurité », a ainsi déclaré à l’AFP le chef du parti islamiste au pouvoir, Rached Ghannouchi.
(Avec AFP)