« Ils n’avaient pas de permis, ce qui veut dire que l’AMA (autorité municipale d’Accra) n’aurait pas fait valider la construction par un inspecteur », a déclaré, jeudi 8 novembre, Magnus Quarshie, vice-président du GIE (Ghana Institution of Engineering), chargé de l’enquête sur la castastrophe. « De l’inspection que nous avons faite, nous pouvons constater des problèmes structurels. Le mélange de ciment ne correspond pas aux spécificités requises ».
Selon un bilan communiqué jeudi 8 octobre, l’effondrement, qui est survenu avant l’ouverture du centre au public, a fait neuf victimes. Seuls 67 survivants ont pu être sortis des décombres pour le moment. De source policière, une cinquantaine d’employés travaillaient dans l’établissement. On ignore cependant combien se trouvaient à l’intérieur au moment de la catastrophe et les secours continuent leurs recherches. Une équipe de 18 sauveteurs israéliens était attendue en renfort dans la capitale ghanéenne, jeudi au plus tard.
"Tragédie pour le Ghana"
Le président ghanéen John Dramani Mahama, qui s’est rendu sur les lieux, mercredi 7 novembre, a annoncé suspendre sa campagne, à quelques semaines du scrutin présidentiel du 7 décembre. Il a qualifié l’accident de « tragédie pour le Ghana », et a par ailleurs souhaité qu’une enquête permette de faire toute la lumière sur le drame.
Le groupe Melkom, propriété d’un magnat indien, Bhagwan Khubchandani, auquel appartient le centre commercial, a d’ores et déjà indiqué qu’il ne faisait que louer le bâtiment.