Alors que, depuis le 23 octobre, Patrice Talon fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, trois personnes accusées de complicité – elles étaient censées substituer des produits radioactifs au traitement antidouleur du président – ont déjà été arrêtées à Cotonou.
Selon la convention qui lie les deux pays, le Bénin dispose de deux semaines pour présenter sa demande d’extradition. La justice française aura alors deux mois pour l’étudier. L’affaire ne fait donc que commencer. Lors d’une conversation téléphonique, le 5 décembre, peu après l’interpellation de Talon, le président français François Hollande a assuré à son homologue béninois qu’il n’y aurait « aucune obstruction ».
"Machination politique"
De son côté, le businessman qui a fait fortune dans le coton se dit victime d’une « vengeance et d’une machination politique » depuis son refus « d’activer des députés » pour engager une réforme de la Constitution et permettre à Boni Yayi d’être à nouveau candidat à la présidentielle de 2016. Ce dernier « réfute catégoriquement cette fable ». « Dans trois ans, je pars », jure-t-il, alors que dans son entourage, on affirme détenir les preuves du complot.