De retour à Paris dans le cadre de son suivi médical, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz en a profité pour se rendre le 11 décembre au siège de l’Unesco. D’un pas décidé, il est arrivé à 14h30, en compagnie de l’ambassadeur de Mauritanie en France, Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil. Durant quinze minutes, « Aziz » s’est entretenu à huis clos avec la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova. Objectif de la rencontre : la signature d’une déclaration conjointe sur la protection et la préservation du patrimoine culturel au Nord-Mali.
"Une menace"
Tous deux en appellent à la coopération des États membres de l’Unesco et de la communauté internationale pour prévenir le trafic illicite des biens culturels de Tombouctou, ainsi que des manuscrits. Au nom de la charia, les mausolées et les mosquées y sont systématiquement détruits, depuis que les islamistes d’Ansar Eddine se sont emparés de la « ville aux 333 saints » début avril. « Nous sommes face à une menace, a assuré Irina Bokova aux journalistes, à l’issue de leur entretien. C’est pourquoi nous espérons que cet engagement aura un impact fort sur les futurs évènements dans la région. » Présent à sa gauche, Aziz a rappelé qu’« une grande partie du patrimoine culturel mondial est en perdition. La Mauritanie se tient prête à aider la République sœur du Mali dans ces moments difficiles. »
Aziz à Paris
À partir du 30 novembre, le chef de l’État a séjourné à l’hôtel Balzac, un établissement cinq étoiles du quartier des Champs-Élysées, en compagnie de son épouse et de la plus jeune de leurs filles.
Blessé par balles à l’abdomen le 13 octobre (officiellement, à la suite d’une méprise), l’état de santé de Mohamed Ould Abdelaziz nécessitait des examens complémentaires. Au final, les résultats des analyses qu’il a subies depuis son retour en France, le 30 novembre, se sont révélés satisfaisants. Dans l’immédiat, après son retour imminent à Nouakchott, Aziz ne devrait plus donc plus être contraint de séjourner de nouveau à Paris.