C’est la descente aux enfers pour le Blade Runner sud-africain. Sous les yeux de la presse du monde entier, celui-ci a été formellement inculpé, vendredi 15 février, pour meurtre, après que le corps de sa petite amie ait été retrouvé, la veille, à son domicile, criblé de quatre impacts de balle. Alors que la thèse de l’accident a été évoquée dans un premier temps dans la presse, celle-ci a rapidement été écartée par la police qui a fait état de « disputes familiales au domicile de l’accusé ».
Les services de police ont établi que Reeva Steenkamp, mannequin de 30 ans qu’Oscar Pistorius fréquentait depuis novembre, a été touchée à quatre reprises par des projectiles issus d’un pistolet 9mm appartenant à l’athlète sud-africain. Selon les médias sud-africains, ce dernier aurait tiré à travers la porte de la salle de bain où se serait trouvé sa compagne, atteinte à la tête, à la poitrine, au bassin et à la main. Un vigile de la résidence a indiqué que le corps de Reeva avait été retrouvé dans la salle de bains, vêtue d’un déshabillé. Une information non confirmée par la police, qui a terminé son travail sur les lieux du crime, jeudi 15 février dans l’après-midi.
Préméditation ?
« Reeva sera remis à sa famille pour les obsèques dès que les experts auront terminé l’autopsie, demain ou la semaine prochaine, nous ne savons pas combien de temps cela prendra, nous attendons le rapport », a indiqué la porte-parole de la police Katlego Mogale. La famille Steenkamp devrait venir vendredi 15 février depuis Port Elizabeth pour identifier formellement le corps.
Le doute subsiste sur le caractère prémédité du meurtre. Mais le parquet de Pretoria a d’ores et déjà indiqué qu’il allait requalifier l’affaire en « meurtre avec préméditation ». La presse sud-africaine n’a quant à elle pas attendu pour requalifier l’athlète de « Blade Gunner ». La télévision sud-africaine a quant à elle cessé de diffuser les publicités de la star alors que ses sponsors, notamment Nike, ont annoncé attendre le verdict du tribunal. Pistorius reste en prison. Le juge a renvoyé à mardi et mercredi l’audience au cours de laquelle sa défense doit demander sa remise en liberté sous caution, le temps pour la défense de faire des recherches et d’être en meilleure position pour plaider.
(Avec AFP)