Amadé Ouérémi et ses hommes, estimés à près de 400 d’éléments, défiaient depuis une dizaine d’années l’autorité de l’État ivoirien. Samedi 18 mai, ce chef de milice d’origine burkinabé, soupçonné de graves crimes durant la crise postélectorale de 2010-2011, a été arrêté par un détachement des Forces républicaines (FRCI, armée) dans la forêt du Mont Péko (extrême ouest de la Côte d’Ivoire). Près de 200 gendarmes et soldats du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) étaient mobilisés depuis jeudi aux abords de la forêt.
"Arrêté sans violence"
Amadé Ouérémi s’est rendu sans échange de tirs. « Il a été arrêté sans violence et devait être transféré à Abidjan », a indiqué la télévision publique RTI. « Ses hommes sont en train d’être désarmés », a indiqué samedi une source au sein de l’état-major. Après sa reddition, le chef milicien a été emmené dans le principal camp militaire de Duékoué (la ville la plus proche, NDLR), où il est accompagné de l’un de ses gardes du corps, a affirmé un témoin.
Amadé Ouérémi et sa milice sont soupçonnés par des organisations internationales (notamment Human Right Watch) d’être les principaux auteurs du massacre de Duékoué, commis fin mars 2011. Ils combattaient alors aux côtés des FRCI. En août 2011, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) avaient récupéré des armes et munitions auprès de 90 membres de cette milice.
Depuis la fin de la crise, Ouérémi régnait en maître dans la forêt du Mont Péko, un domaine théoriquement protégé. Interdisant l’accès aux agents de l’État, il y cultivait du cacao en toute illégalité .
(Avec AFP)