La justice française s’est prononcée, mercredi, sur la demande d’extradition de Patrice Talon formulée par le Bénin. Avant de répondre, la chambre d’instruction près la cour d’appel de Paris demande à examiner des éléments sur les « temps et lieux de la commission des infractions » présumées et réclame les éléments de la procédure béninoise impliquant l’accusé et l’un de ses proches. Elle demande également aux autorités béninoises un compte-rendu de l’avancement des travaux du Bénin sur son engagement à ne plus appliquer la peine de mort.
Cotonou a désormais deux mois pour répondre aux questions de la justice française, qui a renvoyé l’examen du dossier Talon au 18 septembre.
"Intenses pressions"
L’homme d’affaires Patrice talon est recherché par la justice béninoise pour répondre aux accusations d’ « association de malfaiteurs et tentative d’assassinat » sur la personne du chef de l’État, Boni Yayi.
Après que le juge béninois Angelo Houssou ait prononcé deux non-lieux dans cette affaire, le 17 mai, l’homme d’affaires est désormais suspecté par Cotonou, selon l’entourage du président, d’avoir « acheté » ou « exercé d’intenses pressions » sur le magistrat. Après avoir prononcé sa décision, ce dernier avait pris la fuite avant d’être arrêté à la frontière nigériane avec 7 000 dollars en liquide, trois chéquiers, trois valises contenant ses effets personnels et un visa de trois ans pour les États-Unis.
(Avec agences)