Les politiques africains l’ont compris : Twitter va devenir indispensable à la communication politique sur le continent. Rassemblant de plus en plus d’utilisateurs, le réseau social accueille en masse les décideurs d’Afrique et la plupart des chefs d’État du continent. Parmi eux, des poids lourds, tels le Sud-Africain Jacob Zuma, l’Égyptien Mohamed Morsi, ou le Rwandais Paul Kagamé qui forment un trio de tête, en ce qui concerne le nombre de followers. Un podium pour le moins rodé à l’art du gazouilli.
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Derrière eux, la pratique est encore souvent balbutiante. Voire maladroite. Ainsi, le président togolais, Faure Gnassingbé, ou plutôt son compte Twitter géré par un community manager, s’illustre régulièrement dans des échanges de tweets avec des utilisateurs du réseau. Problème : les conversations, peu constructives, sont parfois peu cordiales, sans parler qu’elles font montre d’une orthographe, anglaise ou française, qui laisse franchement à désirer.
@omojuwa @billetsdafrique U must be a little beat creazy to think that the President might have somethning with that situation! WAKE UP
— Faure GNASSINGBE (@FGNASSINGBE) 23 mai 2013
@addekuku @omojuwa Just because of missing toilet pap er for one time U can deduce of airport mismanagement Great! Yu must be a perfect man!
— Faure GNASSINGBE (@FGNASSINGBE) 23 mai 2013
@aphtalc Parce qu envoyer des enfants dans la rue manifester des gens casser les biens publics, les commerces c’est de la jugeote pour vous?
— Faure GNASSINGBE (@FGNASSINGBE) 23 mai 2013
@aphtalc @lomeinlive Nous avons tous déploré ces drames et des sanctions on été prises Ns assumons nos responsabilités Quand est il de vous?
— Faure GNASSINGBE (@FGNASSINGBE) 23 mai 2013
Contre-productif ?
Certains twittos ont même fini par conseiller au président togolais de changer de community manager. « Vous me faites honte », écrit également un blogueur togolais, sur le site Mondoblog. Un mauvais coup de pub, en tous cas – même s’il reste circonscrit à la petite twittosphère togolaise – alors que les manifestations de l’opposition, menées par le collectif Sauvons le Togo, se multiplient à Lomé.
Par Mathieu Olivier