Faisant suite à la réforme constitutionnelle de novembre 2011, les Équato-guinéens sont appelés aux urnes, le 26 mai, pour élire leurs parlementaires et élus locaux. Des scrutins censées permettre à quelque 300 000 inscrits de renouveler l’Assemblée nationale – où ne siège actuellement qu’un seul représentant de l’opposition – et de mettre en place le Sénat voulu par la nouvelle Constitution.
Actuellement, 99 des 100 sièges de députés sont occupés par des membres du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), formation fondée et présidée par Teodoro Obiang Nguema.
Tensions
Le scrutin risque de se dérouler dans un climat tendu avec l’opposition, alors qu’une manifestation contre le régime a été empêchée le 15 mai, et que plusieurs opposants arrêtés ces dernières semaines restent emprisonnés.
Appelant la France et les États-Unis à les aider "à en finir avec le régime", les 200 personnes qui s’étaient rassemblées place de la Femme à Malabo s’étaient rapidement dispersées en raison d’une forte présence policière, qui bloquait les rues et les carrefours adjacents, avait constaté l’AFP.
"Nous sommes un pays de paix et nous ne voulons pas d’ingérence dans nos affaires", avait averti le président Obiang, la veille, dans une intervention à la télévision nationale. "Les ambassadeurs des États-Unis et de la France doivent s’abstenir de se mêler des affaires de ce pays, nous sommes un pays indépendant et nous pouvons révoquer n’importe quel type de coopération, nous ne recevons de leçon de personne", avait-il insisté.
Plusieurs jours avant la manifestation, le réseau social Facebook ainsi que les sites de plusieurs partis d’opposition avaient été bloqués, ce qui avait incité l’organisation Reporters sans frontière (RSF) à dénoncer un "acte de censure sur ordre présidentiel". Le gouvernement équato-guinéen avait démenti son implication, évoquant dans un communiqué "un virus informatique" venant "de l’extérieur".
(Avec AFP)