Mis à jour le 02/07 à 17h12.
Dans ses attendus, prononcés lundi 1er juillet, la Cour d’appel de Cotonou rend un arrêt contrasté qui procède à la disjonction des faits reprochés, d’une part, à Patrice Talon et Olivier Boko – lesquels restent poursuivis « faute de présence » -, et de l’autre, ceux qui le sont aux quatre détenus de l’affaire : Ibrahim Mama Cissé, le médecin du président, Zoubérath Kora-Séké, sa gouvernante et nièce, Bachirou Adjani, un de ses garde du corps, et Mudjaidou Soumanou, l’ancien ministre du Commerce et de l’Industrie.
« La Chambre d’accusation a rendu un arrêt disant, en clair, que pour les quatre accusés détenus, les infractions ne sont en rien constituées. Il confirme ainsi la décision de non lieu du juge Houssou, prise le 17 mai en première instance, et donc leur relaxe », déclare Me Joseph Djogbénou, un des avocats des mis en cause.
Motivations
Le 17 mai dernier, le juge Houssou avait été arrêté par la police béninoise alors qu’il tentait de franchir la frontière nigériane après avoir rendu son non lieu. Il avait été ramené à son domicile de Cotonou.
« Le procureur général près la cour d’appel s’est immédiatement pourvu en appel de la décision, ce qui rend suspensif son exécution. La cour suprême rendra sans délai sa décision », a déclaré à Jeune Afrique Justin Gbenameto, procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou.