Google n’est jamais à court d’idées. Après Street view, les Google glasses et plus récemment la voiture Google sans pilote, voici le site Google spécial Ramadan. Lancée au début du mois de jeûne, la plateforme ramadanesque du géant américain de l’internet est un condensé de ses dernières innovations technologiques.
Vous pourrez ainsi suivre la prière à la Grande mosquée de Médine grâce au live streaming, discuter avec vos proches ou des célébrités via le nouveau système de chat vidéo Hangouts, ou encore partager vos recettes d’iftar sur le réseau social Google +. Avec sa nouvelle page, l’entreprise américaine rentre surtout dans le bal du « business » du Ramadan, en renforçant son audience et donc ses revenus publicitaires.
Aujourd’hui, les musulmans vivent aussi pleinement le mois sacré sur internet. Chaque jour de jeûne qui passe apporte son lot de publications en tout genre – articles, photos, vidéos… – dédiées au 4e pilier de l’islam, observé dans le monde entier par des millions de fidèles. Moment de partage dans la « vraie » vie, le Ramadan l’est aussi sur les réseaux sociaux. D’après un rapport publié en juillet 2013 par The Online Project, une agence de communication spécialisée dans les nouveaux médias implantée entre Amman, Dubaï et Riyad, l’activité des internautes arabes sur Twitter et Facebook augmente d’environ 30% pendant le Ramadan.
Ftour et non-jeuneûrs
Plusieurs initiatives autour du moi sacré voient le jour chaque année sur le web. Au Maroc, le Social media club organise depuis trois ans le « Ftour 2.0 ». Cet évènement rassemble différents acteurs et membres de la « weboma », la communautée web marocaine, autour d’un ftour, le repas de rupture du jeûne. Passionnés et professionnels y débattent et échangent leurs dernières idées en matière de développement numérique. Et pour ceux qui ne peuvent s’y rendre, il reste toujours la possibilité de participer aux discussions sur Twitter grâce au hashtag #Ftour20.
À l’autre bout du Maghreb, en Tunisie, un autre mot-clé en lien avec le Ramadan a fait son apparition. Avec #fater, qui signifie « ne pas jeûner », les fataras (ceux qui ne jeûnent pas) recensent les restaurants et cafés ouverts en journée où ils peuvent se retrouver. Une Google map avec différentes adresses à Tunis a même été créée. L’opération, qui n’a pas été du goût du ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khademi, a rapidement fait polémique.
Plus léger, le site Buzzfeed.com a récemment publié un article recensant différentes images humoristiques et virales sur le Ramadan. En voici un petit aperçu.
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Benjamin Roger