Monseigneur de Yaoundé, Victor Tonye Bakot a démissionné de sa charge, lundi 29 juillet. L’ecclésiastique de 66 ans avait été nommé en 2003 à la tête de cet important archevêché qui couvre un territoire de 5 000 km2 (les trois départements de la Mefou et Akono, la Mefou et Afamba et le Mfoundi) et compte une population de 3 millions d’habitants.
Monseigneur Tonye Bakot était contesté par une partie du clergé et, partant, des fidèles qui lui reprochaient sa gestion du patrimoine foncier de la province épiscopale. L’archevêché est riche d’un patrimoine immobilier – le plus important après l’État -, d’un réseau d’écoles, de collèges et lycées, d’imprimeries, de librairies, d’une trentaine de dispensaires… Il est en revanche malade de ses investissements, dont le plus onéreux – la basilique de Mvolyé -, a occasionné une demi-dizaine de milliards de FCFA de dettes.
Le prélat a également été au cœur d’un scandale après la révélation d’une lettre adressée, en juin 2012, au Père Martin Brida, doyen de la faculté des sciences sociales et de gestion de l’Université catholique d’Afrique centrale dans laquelle il se livrait à des statistiques ethniques.
Joint au téléphone par Jeune Afrique, l’intéressé s’est refusé à tout commentaire et nous a suggéré de contacter la nonciature apostolique, qui représente le Saint-Siège à Yaoundé.
Il sera provisoirement remplacé par Monseigneur Jean Mbarga, évêque d’Ebolowa (Sud).