"Le tribunal a décidé d’annuler les travaux de la commission chargée du tri des candidatures" de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), a indiqué le porte-parole du tribunal administratif de Tunis, Habib Latrech, à la radio Shems-FM, le 11 novembre. Pour la deuxième fois, la liste des candidats choisis par l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour former l’instance chargée d’organiser les futures élections en Tunisie, est donc rejetée.
Selon Latrech, certains des 36 candidats choisis par l’ANC n’obéissent pas aux critères prévus par la loi.
En septembre la justice administrative avait annulé une première fois les travaux de l’ANC sur ce sujet pour des raisons similaires. Début novembre, elle avait bloqué l’élection des membres de l’Isie car l’assemblée n’avait pas respecté certaines procédures.
"Il y a des dysfonctionnements dans le travail de la commission (de l’ANC), le tribunal fait appliquer la loi", a souligné M. Latrech.
Crise prolongée
La Tunisie est plongée dans une profonde crise politique depuis l’assassinat d’un député d’opposition, le 25 juillet. Des négociations pour former un gouvernement apolitique, dégager un consensus sur la future constitution et un calendrier électoral ont échoué début novembre.
Les travaux de l’ANC sont par ailleurs bloqués depuis la semaine dernière. Les élus de l’opposition et ceux d’un parti laïc allié aux islamistes au pouvoir boycottent les travaux en raison d’un différend sur la réforme du règlement intérieur de l’assemblée.
(Avec AFP)