L’Union pour la République (UPR, au pouvoir) a obtenu 74 sièges sur les 147 de l’Assemblée nationale et, avec ses alliés d’une douzaine de petits partis, rafle un total de 108 sièges de députés. L’opposition obtient 37 sièges, dont 16 pour les islamistes du parti Tewassoul, selon des résultats officiels publiés le 22 décembre par la Commission nationale électorale.
El-Wiam, un parti dirigé par d’ex-hauts responsables du régime de Maaouiya Ould Taya (1984-2005), obtient 10 députés, contre sept pour l’Alliance populaire progressiste (APP) du président de l’Assemblée nationale sortante, Messaoud Ould Boulkheir.
L’Alliance pour la justice et la démocratie/mouvement pour le Renouveau (Ajd/mr) dirigée par un journaliste, Ibrahima Sarr, candidat malheureux à la présidentielle de 2009, obtient deux députés.
Deux sièges de députés seront pourvus ultérieurement, lors de législatives partielles à une date non déterminée pour l’instant.
Municipales, haut la main
Pour les élections municipales qui se sont tenues en même temps, le parti présidentiel a remporté la victoire dans 154 communes sur les 218 que compte la Mauritanie. Tewassoul obtient un total de 18 communes. Il est l’unique formation des 11 partis d’opposition de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) à avoir participé aux scrutins, boycottés par les autres membres de cette coalition.
"Énormes irrégularités"
La COD a boycotté ces élections pour dénoncer leur organisation "unilatérale" par le parti du président Aziz. Ces élections "n’apporteront aucune solution à la crise" politique en Mauritanie, à cause des "énormes irrégularités qui les ont marquées" et du boycott d’une partie de l’opposition, a déclaré dimanche à la presse le président de Tewassoul, Jemil Ould Mansour.
Le taux de participation, qui était de plus de 75 % au premier tour du 2 novembre, était de "plus de 72%" au second, selon la Commission électorale.
Pour ces premières élections législatives et municipales organisées dans le pays depuis 2006, moins d’un million d’électeurs étaient appelés à voter au second tour, contre 1,2 million au premier, pour renouveler 30 des 147 sièges que compte l’Assemblée nationale et les conseils municipaux de 119 communes sur les 218 du pays.
(Avec AFP)