Après un bref début de carrière en Algérie, Mustapha Zitouni évolue dans les années 50 au poste de défenseur au sein des équipes de Cannes, puis de l’AS Monaco. Joueur de talent, il est sélectionné par la France pour disputer la Coupe du monde 58 en Suède. Il décline pourtant l’invitation et rejoint avec dix autres ressortissants algériens l’équipe clandestine du FLN pour soutenir son pays d’origine engagé dans la guerre pour l’indépendance.
Soutenue par Habib Bourguiba, président de la Tunisie à l’époque, l’équipe du FLN se forme à Tunis en avril 1958 et dispute des rencontres, malgré sa non reconnaissance par la Fifa, face à des nations comme la Hongrie, la Bulgarie, la Jordanie, la Palestine ou encore la Tunisie.
Faire entendre la voix de l’Algérie
Pendant quatre années, la sélection permettra de faire connaître dans le monde entier la cause algérienne. Elle sera reconnue comme équipe nationale quelques heures après l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962.
"Pour l’Algérie, il avait même décliné une offre du Real Madrid !", rappelle Rachid Mekhloufi, l’un des onze internationaux à avoir formé l’équipe, dans les colonnes du site sportif Lebuteur.com.
Zitouni occupe ensuite, jusqu’en 1967, le poste d’entraîneur de l’équipe algéroise du RC Kouba avant de repartir en France où, à Nice, il travaillera pour la compagnie Air Algérie.
Se déplaçant difficilement à cause de ses problèmes de santé, Mustapha Zitouni n’a pas pu finir ses jours en Algérie comme il le souhaitait. Il sera enterré mercredi 8 janvier au cimetière de l’Est, à Nice.