Ariel Sharon, ancien homme fort de la droite israélienne, est décédé après un coma de huit ans, ont annoncé le 11 janvier les services du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
"Il n’est plus, il est parti quand il l’a décidé", a également indiqué son fils, Gilad Sharon, à l’hôpital Sheba à Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, où son père était hospitalisé. Il avait 85 ans.
L’état de santé de l’ex-Premier ministre, plongé dans le coma depuis janvier 2006 après une attaque cérébrale, avait empiré ces dernières heures et était considéré comme "désespéré", selon le dernier bulletin de santé publié jeudi.
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"Arik", comme le surnommait ses compatriotes, restera dans l’Histoire comme l’artisan en 1982 de l’invasion du Liban, alors qu’il était ministre de la Défense, mais aussi comme le chef de gouvernement israélien qui a évacué les troupes et les colons de la bande de Gaza en 2005.
Une commission d’enquête officielle avait également conclu à sa responsabilité pour n’avoir ni prévu ni empêché les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, perpétrés par une milice chrétienne alliée d’Israël.
Un "criminel, responsable de l’assassinat d’Arafat" pour les Palestiniens
Suite à l’annonce de son décès, les dirigeants palestiniens ont qualifié l’ ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon de « criminel », déplorant qu’il n’ait pas été traduit devant la justice internationale.
« Sharon était un criminel, responsable de l’assassinat d’Arafat et nous espérions qu’il comparaisse devant la Cour pénale internationale (CPI) en tant que criminel de guerre », a déclaré à l’AFP un dirigeant du Fatah, Jibril Raboub. Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a qualifié de « moment historique » la « disparition de ce criminel aux mains couvertes de sang palestinien ».
(Avec AFP)