Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a enfin brisé le silence pour annoncer qu’il était candidat à sa propre succession à la présidentielle d’avril, 24 heures avant la date limite de dépôt des candidatures. "Je suis venu déposer officiellement ma candidature conformément à l’article 74 de la Constitution et à la loi électorale", a-t-il déclaré.
Images de la télévision publique algérienne, le 3 mars 2014.
L’article 74 de la Constitution dispose en particulier que le président de la République est rééligible. Cette disposition, qui a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels, avait été approuvée lors d’une révision constitutionnelle partielle en novembre 2008, permettant à M. Bouteflika de briguer un troisième quinquennat en avril 2009.
Une voix à peine audible
Alors qu’il n’avait pas parlé publiquement depuis son AVC, le 27 avril 2013, et que les rares images diffusées avaient alimenté les rumeurs sur son état de santé et sa capacité à gouverner, la prise de parole d’Abdelaziz Bouteflika était très attendue. Mais ces images diffusées par la télévision publique suffiront-elles à rassurer ? Le président algérien, âgé de 77 ans, y est apparu assis dans un fauteuil, face au président du Conseil constitutionnel Mourad Medelci, parlant d’une voix à peine audible, avant que l’image ne le montre ensuite rapidement achevant de signer sa déclaration de candidature.
Le président sortant est le 5e postulant candidat à avoir déposé officiellement son dossier au Conseil constitutionnel, avant l’expiration du délai légal mardi à minuit. Les autres candidats déclarés sont le président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati, le président du Front El-Moustakbel (FM) Abdelaziz Belad, le président du Rassemblement algrien (RA) Ali Zaghdoud et la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune.
Le Conseil Constitutionnel aura dix jours pour annoncer les candidats retenus.
(Avec AFP)