Limogé début mars après un vote de défiance au Conseil général national (CGN, Parlement), l’ancien Premier ministre libyen Ali Zeidan s’est exilé en Allemagne. Dans une interview parue le 25 mars dans le quotidien britannique The Times, il affirme préparer son retour dans son pays pour "aider à restaurer l’ordre et repousser la menace extrémiste".
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"Lutter pour réformer l’État"
"La Libye pourrait être une base pour Al-Qaïda pour n’importe quelle opération en Italie, en Grande-Bretagne, en France, en Espagne, au Maroc, n’importe où. Les armes sont partout, les munitions sont partout", a-t-il indiqué, alors qu’il se trouve à Londres pour y rencontrer des hommes politiques britanniques. "Mon plan est de lutter pour réformer l’État, pour stabiliser la situation", a-t-il ajouté.
À l’en croire, des groupes comme Al-Qaïda et les Frères musulmans tirent profit des divisions de la société libyenne. "Ces gens ne veulent pas que la Libye ait un gouvernement civil, qu’elle soit un État de droit. Ils la veulent à l’image de ce qui s’est passé en Afghanistan", a déclaré l’ancien Premier ministre libyen.
Ali Zeidan, qui a gouverné la Libye durant 15 mois, n’est pas parvenu à venir à bout des milices rebelles qui se sont taillé leurs propres fiefs dans le pays depuis le soulèvement qui a renversé la dictature de Kadhafi en 2011.
(Avec AFP)