À la fermeture des bureaux de vote, avant même la publication des résultats – annoncée pour vendredi après-midi – et malgré l’absence de sondages, les partisans du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, manifestaient leur joie, persuadés de la victoire de leur candidat. Un feu d’artifice a même été tiré sur la place de la Grande Poste, au coeur d’Alger.
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Le taux de participation est pourtant faible, à 51,7 % il est en net recul par rapport à celui de 74% en 2009. Le plus faible taux de participation a été enregistré en Kabylie (autour de 25%), où des incidents ont fait 70 blessés, et dans la capitale, où les Algérois ont été seulement 37% à voter.
"Fraude à grande échelle"
Le principal adversaire du président sortant, Ali Benflis, a affirmé quant à lui qu’il rejetait "en bloc et en détail" le résultat, dénonçant une "fraude à grande échelle" et de "graves irrégularités" tout au long de la journée et partout dans le pays.
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Après avoir entretenu un certain suspense, la presse semblait entériner une reconduction de Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat de cinq ans. Le quotidien francophone El Watan a parlé d’un "scrutin dénué de crédibilité", dénonçant la fraude qui "a toujours régné sur les élections algériennes". Pour Liberté aussi, le scrutin est "dénué d’enjeux réels".
(Avec AFP)