François Fillon estime que le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy a été « mal lu »

Le Premier ministre français François Fillon a assuré jeudi à Yaoundé que le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007 sur « l’Homme africain », qui avait soulevé un tollé, avait été « mal lu ».

Publié le 21 mai 2009 Lecture : 1 minute.

"Je pense que le discours de Dakar a été mal lu par un certain nombre d’observateurs qui en ont extrait une phrase et qui ont essayé (. . . ) de donner avec cette phrase la couleur d’un discours qui était très différent", a affirmé le dirigeant français lors d’une conférence de presse à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).

Lors de son premier déplacement en Afrique subsaharienne, le 26 juillet 2007, le président français avait affirmé au Sénégal que "le drame de l’Afrique, c’est que l’Homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire".

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Pour François Fillon, l’essentiel du discours n’était pas dans cette phrase. "De tous les chefs d’Etat français, Nicolas Sarkozy est celui qui a dénoncé avec le plus de clarté, le plus de vigueur, dans le discours de Dakar, le colonialisme et la pratique de l’esclavage", a-t-il au contraire estimé.

Pour une relation "débarrassée des scories du passé"

Invitant à "relire" ce texte, François Fillon a assuré qu’il s’agissait d’un "discours qui propose enfin à l’Afrique un vrai partenariat".

S’exprimant peu avant devant des étudiants de l’IRIC, qui forme des jeunes diplomates du Cameroun et de la région, François Fillon a lui-même plaidé pour une nouvelle relation France-Afrique, toujours "fondée sur la vieille amitié qui nous unit" mais "débarrassée des scories du passé".

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"Nous voulons sortir des malentendus, des clichés, des caricatures. Nous voulons une relation franche" et "respectueuse", a-t-il martelé.

En visite de deux jours au Cameroun, François Fillon a présidé jeudi avec le président camerounais Paul Biya à la signature de trois accords, dont un accord de défense "nouvelle génération", qui ne prévoit plus d’intervention militaire française en cas d’agression contre le Cameroun, comme cela était prévu depuis l’indépendance de ce pays.

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