Le président du Niger, Mamadou Tandja, a dissous mardi par décret le Parlement, au lendemain d’un avis défavorable de la Cour constitutionnelle sur l’organisation d’un référendum visant à lui permettre de se maintenir au pouvoir, a affirmé la radio privée Anfani.
Cette dissolution intervient alors que les 113 élus examinent mardi une lettre que leur a adressée M. Tandja pour les informer de sa décision d’organiser un référendum sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de rester au pouvoir au delà de son dernier quinquennat, fin 2009.
Lundi, la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, avait émis un avis défavorable à la tenue de ce référendum, estimant que l’article 49 de la constitution, sur laquelle M. Tandja veut s’appuyer, "ne (pouvait) servir de fondement à un changement de la constitution".
Cet article 49 autorise le président à convoquer un référendum sur plusieurs textes.
"Le président de la République, ayant juré de respecter et de faire respecter la constitution, ne saurait engager ou poursuivre le changement de cette constitution sans violer son serment", avait estimé la cour.
L’assemblée nationale a été élue en 2004 pour 5 ans.