
Julius Malema le 19 avril 2009 au cours d'un meeting de l'ANC à Johannesbourg. © AFP
Julius Malema, le chef de la Ligue de la jeunesse de l’ANC, pourrait être sanctionné pour ses dérives racistes, a annoncé le président Jacob Zuma dans un communiqué.
Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé samedi que le parti au pouvoir allait prendre des mesures contre le chef de son mouvement de jeunes, Julius Malema, qui a multiplié récemment les provocations racistes.
« Ce comportement aura des conséquences »
« La Ligue de la jeunesse n’est pas un organisme indépendant » et doit respecter la discipline et les valeurs du Congrès national africain (ANC), a déclaré Jacob Zuma dans un communiqué.
Or, elle a adopté « un comportement et des propos complètements étrangers à la culture de l’ANC », qui prône l’égalité entre les sexes et les races, a-t-il jugé.
« Sans aucun doute, ce comportement aura des conséquences », a prévenu le chef de l’Etat, tout en soulignant que l’ANC « gèrerait ces problèmes en interne de la manière qui lui semble appropriée ».
Julius Malema, 29 ans, est coutumier des déclarations à l’emporte-pièce, souvent agressives et aux relents racistes.
Cette semaine, il a franchi un nouveau pas en taxant un journaliste de la radio britannique BBC de « salopard » doté d’une « tendance de Blanc (. . . ) à attaquer les Noirs ». Une attitude « regrettable et inacceptable », selon Jacob Zuma.
Julius Malema a également persisté à défendre une chanson héritée de la lutte anti-apartheid qui appelle à « tuer les Boers » (fermiers blancs) malgré une interdiction de la justice.
Le jeune homme a été un des plus farouches partisans de Jacob Zuma lors de son ascension à la présidence (il s’était même dit « prêt à tuer » pour le défendre). Le chef de l’Etat ne l’avait jamais tancé avec une telle sévérité.