La révélation, par Bloomberg, du projet de cession des 20 % que détient la Gécamines dans Kamoto Copper Company (KCC, au Katanga) crée des remous. D’autant que parmi les acquéreurs se trouve le controversé Dan Gertler. « Le projet d’appel d’offres ne nous a même pas été communiqué, cela ressemble à une initiative personnelle d’Albert Yuma Mulimbi, le président de la Gécamines. La vente ne pourrait d’ailleurs se faire sans notre aval, conformément aux décrets sur la gouvernance minière », indique un conseiller du gouvernement.
Washington
À la présidence, on est moins sévère : « La Gécamines a son propre conseil d’administration indépendant, elle dispose de deux mois pour nous transmettre les informations », affirme un conseiller du président Kabila, qui confirme toutefois ne pas avoir été averti des tractations. Cette révélation tombe au plus mal pour le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo : le 13 octobre, il rencontrait Christine Lagarde au Fonds monétaire international, à Washington. Fin 2012, l’institution avait suspendu son programme d’aide à la RD Congo en raison du manque de transparence d’un autre contrat minier, celui de Comide.