Quand la vuvuzela descend dans la rue, c’est difficile de l’en faire sortir. Samedi, le président sud-africain Jacob Zuma est passé à l’offensive. Il a dénoncé les abandons de poste dans les hôpitaux et les écoles par les salariés des services publics en grève pour des revendications salariales et s’est dit confiant d’une issue positive à ce mouvement lancé le 18 août.
"L’abandon des patients, y compris des bébés en couveuses, et celui des enfants des écoles est difficile à admettre, quelle que soit la sympathie que l’on puisse éprouver pour les besoins des salariés", a déclaré le président Zuma, de retour d’un voyage officiel en Chine.
"Nous sommes confiants dans la capacité des négociateurs des deux parties à trouver une solution rapidement et a mettre fin à une situation désagréable aussi vite que possible", a-t-il ajouté.
La grève dans les hôpitaux, où les salariés n’ont en principe pas le droit de cesser le travail, a contraint le gouvernement à faire appel au personnel de santé de l’armée, présents samedi dans 54 établissements.
Et le mouvement menace encore de se durcir et de s’amplifier à d’autres secteurs la semaine prochaine. Un appel à une grève de 24 heures a été lancé par le syndicat national des mineurs pour jeudi, si un accord n’est pas trouvé d’ici là.
Les syndicats réclament une hausse de salaire de 8,6%, soit le double de l’inflation. Le gouvernement propose 7%, affirmant que le budget national ne permet pas d’aller au delà.