"Il y a 45 blessés dont certains par balle, des militaires et des civils. Il y a des cas graves mais aussi des blessés légers que nous avons pris en charge" depuis jeudi, a déclaré à l’AFP une source à l’hôpital Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou, le principal de la capitale burkinabè.
"Il y a également quelques cas de viols mais je ne peux pas vous en dire plus", a indiqué la même source hospitalière, sous couvert de l’anonymat.
La ville de Ouagadougou est secouée depuis jeudi par des manifestations nocturnes de militaires mutins qui procèdent, dans plusieurs garnisons, à des tirs en l’air et des pillages de magasins dans le centre-ville et des quartiers périphériques.
Couvre-feu
Ces pillages ont rendu furieux des commerçants de la capitale qui s’en sont à leur tour pris à de nombreux édifices publics dont le siège du parti au pouvoir qui a été incendié.
Le ministère de la Sécurité a annoncé samedi l’instauration d’un couvre-feu de 19H00 à 06H00 (locales et GMT) dans la capitale.
Le président de l’Assemblée nationale, Rock Marc Christian Kaboré, membre du parti au pouvoir, a appelé samedi "le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour que les citoyens burkinabè soient sécurisés", dans une déclaration sur la télévision nationale.
Le pouvoir du président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 à la suite d’un coup d’Etat, est confronté depuis février à des mouvements de colère multiples.