Propriété d’un député de l’opposition, Radio Lisanga Télévision (RLTV) avait été coupée le 9 juillet après "la diffusion récurrente d’émissions faisant l’apologie de la violence", selon le ministre de la Communication, Lambert Mende.
Ce dernier a annoncé dans un communiqué avoir levé l’interdiction qui frappait la chaîne, en se disant "soucieux de faire droit aux efforts des autorités politico-administratives de Kinshasa et de la classe politique congolaise pour un apaisement du climat politique".
La télévision avait diffusé des images de la répression violente par la police le 4 juillet à Kinshasa d’une manifestation organisée par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant et candidat déclaré à la présidentielle Etienne Tshisekedi, pour réclamer notamment la prolongation des opérations de révision du fichier électoral.
Des ONG de défense de droits de l’Homme, comme la Voix des sans-voix (VSV), avaient critiqué la décision du gouvernement en l’accusant notamment de "sombrer désespérément dans l’intolérance politique" alors que les "chaines officielles de radio-télévision sont interdites aux opposants politiques".
A l’issue d’une réunion avec les dirigeants de RLTV vendredi M. Mende a rappelé "l’obligation faites à toutes les entreprises des médias audiovisuels de s’abstenir de diffuser des appels à la violence sous quelques formes que ce soit", selon le communiqué.
L’élection présidentielle et les législatives en RDC sont prévues le 28 novembre.
(avec AFP)