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Présidentielle camerounaise : Paul Biya, jusqu’à quand ?
"Lors du scrutin, de nombreuses défaillances et irrégularités ont été constatées. La France souhaite que des mesures soient prises pour que celles-ci ne se reproduisent pas lors des scrutins législatifs et municipaux de 2012", a affirmé samedi Bernard Valero, porte-parole du Quai d’Orsay, dans une déclaration.
Paris espère que "les autorités sauront prendre rapidement les réformes permettant de répondre aux aspirations légitimes du peuple camerounais et qu’elles s’engageront en particulier dans la mise en place de toutes les institutions prévues par la Constitution", a ajouté le porte-parole.
Paul Biya a été réélu avec 77,98% des suffrages devant son opposant historique John Fru Ndi (10,712%), à l’issue d’un scrutin à tour unique le 9 octobre, selon les résultats proclamés vendredi par la Cour suprême à Yaoundé.
L’opposition accuse le pouvoir d’avoir verrouillé le système électoral en faveur du président.
"Conditions acceptables"
Vendredi, le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt avait déclaré que Paris "continuait d’estimer que la présidentielle au Cameroun s’était déroulée dans des conditions acceptables", alors que les Etats-Unis avaient annoncé que des irrégularités avaient été relevées "à tous les niveaux".
Dés le lendemain de la présidentielle, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait jugé que les élections avaient eu lieu "dans des conditions acceptables".
L’équipe d’observateurs du Commonwealth a aussi estimé que le scrutin avait été exempt de coercition, tout en soulignant qu’il y avait un bon nombre de plaintes sur l’organisation.