Hisham Kashem, 64 ans, était « un candidat potentiel à la présidentielle » du printemps pour Courant libre, le principal mouvement d’opposition libéral égyptien. Mais après la condamnation de son chef à six mois de prison ferme le 16 septembre par un tribunal – une audience en appel aura lieu le 7 octobre, selon l’avocat de Kashem –, la coalition a déclaré dans un communiqué diffusé le lendemain qu’elle « ne présenterait pas de candidat pour la prochaine élection présidentielle » et qu’elle suspendrait ses activités.
« Le climat politique ne permet pas la tenue d’élections libres, équitables et justes, sans lesquelles le régime est à la fois concurrent et arbitre », selon la coalition. Formée en juin par les partis d’opposition, notamment de gauche, celle-ci prône la libéralisation économique et appelle à la fin de la mainmise de l’armée sur l’économie égyptienne.
Téléphone sur écoute et harcèlement
Le seul candidat en campagne jusqu’à présent, Ahmed al-Tantawi, a dénoncé le harcèlement répété des forces de sécurité à l’encontre de ses équipes et de ses partisans. Le 15 septembre, il a révélé que son téléphone avait été mis sur écoute depuis septembre 2021, après que le laboratoire Citizen Lab de l’Université de Toronto y a établi la présence d’un logiciel espion.
S’il ne l’a pas annoncée, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, envisage de se présenter à sa succession, estiment unanimement les observateurs. L’ancien chef de l’armée a été élu pour la première fois en 2014 après avoir évincé le président islamiste élu, Mohamed Morsi. Il a ensuite remporté les élections de 2018 grâce à une victoire écrasante contre l’un de ses propres partisans.
(avec AFP)