Économie

Coups d’État en Afrique francophone : retraites et sécurité sociale, ces enjeux que l’on n’attendait pas

Hier parent pauvre des politiques publiques, la défense des droits à la santé et à la retraite est aujourd’hui devenue la priorité des nouvelles autorités de transition, qui ont bien compris que les prestations sociales étaient le socle du bien-être des populations, et le meilleur moyen d’assurer la stabilité politique du pays.

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Mis à jour le 14 septembre 2023 à 11:17
Gaëlle Arenson

Par Gaëlle Arenson

Rédactrice en chef d'Africa Business+.

Le CHU de Libreville, au Gabon, en 2014. © Baudouin Mouanda pour JA

Quand, plus de soixante ans après les indépendances, certains se lamentent encore sur les raisons pour lesquelles « la France a perdu le Sahel », alimentant au passage la propagande antifrançaise – rémunérée  ou non – ces jours derniers aux abords des bases militaires de Niamey et de Ouallam, d’autres planchent sur la façon de gagner la paix sociale au plus vite. C’est en tout cas l’option activée par le nouveau président de la transition au Gabon, le général Brice Oligui Nguema.

Un jour à peine après avoir “mis à la retraite” le président Ali Bongo le 31 août dernier, l’officier a ordonné la passation aux mains du patronat de la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

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Sans doute a-t-il en tête (lui aurait-on soufflé ?) que les Gabonais, en plus d’être profondément las de la gabegie et de la