Ali Bongo Ondimba, renversé le 30 août, va-t-il quitter le Gabon pour aller vivre un exil doré au Maroc ? L’hypothèse est sur la table alors que les nouvelles autorités gabonaises ont autorisé le président déchu à quitter le pays. L’ancien chef d’État a été soigné à Rabat après son accident vasculaire cérébral en 2018. Surtout, il entretient une forte amitié avec le roi Mohammed VI qu’il connaît depuis son enfance.
Les deux hommes se sont connus adolescents parce que leurs pères, Omar Bongo Ondimba et Hassan II, s’étaient eux-mêmes liés d’amitié. Vieil habitué du palais royal de Rabat qu’il fréquentait depuis son accession au pouvoir en 1967, le Gabonais avait pris l’habitude de se reposer au Maroc, notamment lorsqu’il revenait d’un voyage en Europe ou dans un des pays du Maghreb. Son fils l’y accompagnait parfois.
En juillet 1999, de retour d’Alger où il avait assisté au sommet de l’Organisation de l’unité africaine, Omar Bongo Ondimba y avait appris la mort du roi Hassan II. Il avait alors accompagné son « frère et ami » jusqu’à sa dernière demeure, avant de recevoir Jeune Afrique pour évoquer sa relation avec le Maroc et la personnalité du prince Sidi Mohammed, appelé à devenir le nouveau souverain Mohammed VI.
Cet entretien met en lumière la relation de la famille Bongo avec le royaume, dont un nouvel épisode pourrait s’écrire dans les prochaines semaines.
Jeune Afrique : Quand avez-vous connu le prince Sidi Mohammed ?