Le président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, « facilitateur » dépêché à Libreville par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a assuré le 6 septembre que le nouveau pouvoir issu du putsch militaire au Gabon avait accepté le principe de l’élaboration conjointe d’une « feuille de route pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Le médiateur de l’organisation régionale regroupant onze pays d’Afrique centrale n’a donné aucun détail sur le calendrier ou le futur contenu de cette « feuille de route » au cours d’une brève allocution à l’antenne de la télévision d’Etat gabonaise.
Référendum
Le général Brice Oligui Nguema a prêté serment le 4 septembre dernier en tant que président d’une transition dont il n’a pas fixé la durée. Il a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à l’issue de cette transition, après avoir fait adopter « par référendum » une nouvelle Constitution qui devra être élaborée avec la participation de « l’ensemble des forces vives de la Nation » et qui débouchera sur des « élections libres et transparentes ».
Le nouveau président de la transition au Gabon a également annoncé la mise en place d’une nouvelle Cour constitutionnelle, à l’issue d’un entretien, ce 6 septembre, avec l’ancien présidente de l’instance, Marie-Madeleine Mborantsuo. La nouvelle cour sera dirigé par Dieudonné Aba’a Owono, jusqu’ici magistrat au sein du Conseil d’État.
La CEEAC avait « fermement condamné » le « coup d’État » et suspendu le Gabon de ses instances. « La CEEAC m’a désigné comme facilitateur », avec pour « mission » (…) « d’élaborer, d’un commun accord avec le président de la transition (…), une feuille de route permettant un retour rapide à l’ordre constitutionnel », a simplement déclaré Touadéra. Un haut responsable des services du général Oligui a précisé à l’AFP que les deux hommes étaient juste « convenus », à ce stade, de l’élaboration prochaine de cette feuille de route.
(Avec AFP)