La rentrée scolaire n’a pas encore eu lieu, mais une atmosphère studieuse règne déjà dans les salles de classe du lycée de Ngoa Ekelle, un petit établissement situé en plein cœur de Yaoundé. Depuis bientôt un mois, une centaine d’étudiants assiste assidûment aux cours préparatoires aux épreuves du concours d’entrée à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam).
Promesse de l’opulence
Comme eux, ils sont en moyenne 10 000 chaque année à tenter leur chance dans l’espoir de décrocher l’une des 400 places que propose cette école d’élite – ils ont surnommé son concours d’entrée « le congrès ». Très convoitée, l’Enam ouvre les portes de la haute administration. Dans un Cameroun qui peine à enrayer un chômage de masse, elle est la garantie d’un emploi décent, la promesse d’un accomplissement social, voire d’une certaine opulence.
Mais l’Enam, c’est d’abord l’histoire d’une