Ces derniers mois, le président Andry Rajoelina a fait l’actualité au-delà des frontières de son pays. En juin, le journal français Le Monde révèlait un secret bien connu de certains milieux malgaches, celui de la binationalité du chef de l’État, détenteur d’un passeport français depuis 2014.
Sur la Grande Île, plusieurs milliers de personnes sont dans le même cas, mais Rajoelina n’est pas un citoyen ordinaire et l’opposition s’empare de l’affaire, s’interrogeant publiquement sur son éligibilité pour le scrutin présidentiel du 9 novembre. Une plainte est déposée devant le tribunal de première instance (TPI) d’Antananarivo, qui n’a toujours pas statué sur la question.
Rumeurs de convocation
Un document – qui s’est par la suite révélé être un faux – a même circulé fin août, faisant état d’un assignation à comparaître devant le TPI le 6 septembre. La rumeur a fait long feu, et la procureure de la République, Narindra Rakotoniaina, a rappelé qu’elle seule était à même de convoquer le chef de l’État, ce qu’elle n’avait donc pas fait.