Politique

Le Maroc s’interroge sur les peines alternatives à la prison

Cet été, la surpopulation carcérale a atteint un niveau record, en partie à cause du recours croissant à la détention préventive, si bien que les professionnels plaident désormais pour la mise en place de peines de substitution.

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Mis à jour le 7 septembre 2023 à 11:26

Le 9 août, l’Observatoire marocain des prisons (OMP) a plaidé pour l’adoption du projet de loi, actuellement en discussion au Parlement, sur les peines alternatives. © (Photo by FADEL SENNA / AFP)

100 004 détenus pour 64 600 lits. Tels sont les derniers chiffres rendus publics le 7 août par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), au Maroc. Exprimant « sa grande préoccupation”, cette structure chargée d’améliorer les conditions de vie des détenus explique cette surpopulation carcérale sans précédent par l’augmentation du recours au mécanisme de la détention préventive.

La DGAPR n’est pas la seule à s’en préoccuper, le mois d’août ayant été marqué par une véritable fièvre de communiqués sur le sujet. Le 9 août, l’Observatoire marocain des prisons (OMP) plaide pour l’adoption du projet de loi, actuellement en discussion au Parlement, sur les peines alternatives. Un premier jet de ce texte, identifié comme le projet de loi n°43.22 relatif aux peines alternatives, a été validé le 8 juin 2023 par le Conseil de gouvernement.

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