Ceux qui continuent à lui parler au téléphone évoquent volontiers son « courage » et sa « détermination ». Depuis le coup d’État qui l’a évincé du pouvoir le 26 juillet, Mohamed Bazoum est séquestré par les putschistes de la garde présidentielle dans sa résidence, située dans l’enceinte du palais, à Niamey. Il a interdiction d’en sortir et de recevoir qui que ce soit – hormis son médecin personnel.
Le chef de l’État renversé, qui refuse toujours formellement de démissionner, est détenu avec son épouse Hadiza et son fils Salem, 22 ans, étudiant à Paris, qui était en vacances au Niger lorsque les hommes du général Abdourahamane Tiani ont fait irruption chez ses parents.