LA SAGA DE L’AUTOROUTE EST-OUEST (1/3) – Comment le plus grand chantier « structurant » de ce début de XXIe siècle a-t-il tourné au scandale politico-financier ? Pour le comprendre, il faut remonter à 2004. Cette année-là, le président Bouteflika décide de relancer le projet de l’autoroute Est-Ouest en mettant sur la table une enveloppe de 11 milliards de dollars. À l’époque, son ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou, préconise que celle-ci soit réalisée avec un financement mixte, à 25 % par l’État et à 75 % par des fonds étrangers.
Cette option n’est pas retenue. Évidemment, le pactole de 11 milliards de dollars suscite l’intérêt de grands groupes du BTP comme les français Vinci et Razel, l’américain Betchtel, le portugais Luso Group ou encore l’allemand Bilfginer. Les entreprises chinoises, qui ont déjà obtenu d’importants marchés en Algérie dans la construction de logements, se placent comme de sérieux concurrents.