Des changements remarqués sont survenus au sein de l’armée camerounaise, à peine quelques heures après le coup d’État au Gabon, mercredi 30 août. Voyant son voisin Ali Bongo Ondimba « mis à la retraite » par sa propre garde républicaine, le président Paul Biya – qui suit la situation à Libreville via son directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo – a-t-il décidé de raffermir son emprise sur son appareil militaire afin de sécuriser son propre pouvoir ?
C’est en tout cas ce que de nombreux observateurs n’ont pas manqué d’affirmer sur les réseaux sociaux. Le décret, signé par le chef de l’État camerounais et publié mercredi 30 août, porte en effet nomination de responsables dans plusieurs structures stratégiques de la Grande Muette. Sont notamment concernés les services centraux du ministère de la Défense et les centres d’instruction ainsi que des bureaux de logistique, de transmission et d’informatique des armées de terre et de l’air et de la marine nationale.