Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, sera reçu jeudi 31 août à Moscou par son homologue russe Sergueï Lavrov, a annoncé le 30 août la porte-parole de la diplomatie russe alors qu’une rencontre entre les présidents Erdogan et Poutine est attendue prochainement. « Du 31 août au 1er septembre, le ministre des Affaires étrangères de Turquie effectuera une visite de travail à Moscou pour s’entretenir d’un large éventail de questions » avec Sergueï Lavrov, a déclaré Maria Zakharova lors d’un point-presse.
Cette visite intervient six jours après un déplacement de Hakan Fidan à Kiev, où il avait échangé avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La situation en Ukraine sera au centre des discussions, a relevé Maria Zakharova, tout comme « la Syrie, la Libye et le Caucase ».
La Turquie s’est posée depuis un an et demi en médiatrice du conflit en Ukraine, et c’est sous son égide, aux côtés de l’ONU, que Kiev et Moscou étaient parvenus l’an dernier à un accord pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes, vitales pour la sécurité alimentaire mondiale.
Erdogan « bientôt » à Sotchi
Or Moscou a claqué la porte de cet accord mi-juillet, et la Turquie essaye depuis de ramener les parties autour de la table, dans l’espoir d’entraîner des négociations de paix plus larges entre l’Ukraine et la Russie.
Ankara a ainsi annoncé lundi 28 août que le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendrait « bientôt » à Sotchi, en Russie, pour discuter avec Vladimir Poutine de la reprise de cet accord. Aucune date n’a toutefois été officiellement communiquée par les autorités turques ou russes concernant cette visite.
Selon Maria Zakharova, Sergueï Lavrov et Hakan Fidan « analyseront » par ailleurs « l’état de la coopération bilatérale russo-turque, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de projets stratégiques dans le secteur énergétique ».
Sur proposition de Vladimir Poutine, les deux pays cherchent notamment à créer un nouveau « hub gazier » en Turquie pouvant permettre de livrer du gaz russe vers l’Union européenne en contournant les pipelines existants en l’Ukraine et sous la mer Baltique.
(Avec AFP)