Malgré de nombreux renflouements publics, la compagnie aérienne Kenya Airways, filiale à 7,8 % d’Air France-KLM et à 48,9 % de l’État kényan, croule sous une montagne de dettes, le dernier bénéfice remontant à 2012.
La perte semestrielle avant impôts a plus que doublé, à 22 milliards de shillings (151 millions de dollars), contre 9,9 milliards de shillings un an plus tôt, a-t-elle annoncé. Et ce, malgré une amélioration de 120% du bénéfice d’exploitation, passé d’une perte de 5 milliards de shillings en 2022 à 998 millions de shillings en 2023, grâce notamment à une hausse du nombre de passagers et à l’amélioration du taux de remplissage.
« La dévaluation du shilling kényan a un impact négatif significatif sur nos services financiers, car la majorité de nos transactions sont effectuées dans les principales devises étrangères », a déclaré le directeur général, Allan Kilavuka. Selon lui, la chute de 14 % du shilling depuis janvier a renchéri les frais généraux de 22 %.
Recapitaliser l’entreprise
Le chiffre d’affaires total a cependant augmenté de 56 % grâce une forte progression du nombre de passagers à 2,3 millions, contre 1,6 million au premier semestre de l’année dernière. « Notre objectif est de recapitaliser l’entreprise pour placer Kenya Airways sur une assise plus solide et fournir une base stable pour la croissance à long terme », a déclaré Allan Kilavuka. En Bourse, la cotation de l’action Kenya Airways reste suspendue.
(Avec AFP)